Depuis près d’un an et demi, nous faisons face à une situation que nous n’avions pas connue depuis des générations, une situation de contraintes, de restrictions, de bouleversements et de ralentissements. Nous avons maintenant un bon bout de chemin de fait, nous voyons désormais la lumière au bout du tunnel. Des vaccins ont été élaborés, la majorité de la population est désormais pleinement vaccinée ou en voie de l’être. Les entreprises ayant dû fermer ont pu rouvrir. Celles ayant connu un certain ralentissement voient le rythme de leurs affaires retrouver un semblant de normalité.
Durant les derniers mois, plusieurs travailleurs ont subi directement l’impact de ces fermetures et ralentissements. Nous le savons tous : nombreux sont ceux qui ont perdu leur emploi en raison des répercussions de cette pandémie mondiale. Dans un tel contexte, la création de la Prestation canadienne pour la relance économique (PCRE) ainsi que les assouplissements aux critères pour l’assurance-emploi s’avéraient être le prolongement nécessaire des mesures d’aide antérieures instaurées par le gouvernement fédéral pour offrir du soutien aux travailleurs durement touchés par la pandémie. Il s’avérait alors impossible pour eux de retourner sur le marché du travail, aussi bien à leur emploi précédent qu’à un nouvel emploi.
Toutefois, la situation a désormais évolué. Alors que l’économie tourne de nouveau et qu’un manque criant de main-d’œuvre affecte la plupart des entreprises, il nous semble incompréhensible de maintenir ces mesures en place. Plusieurs milliers de personnes bénéficient encore de prestations. Or, il est indéniable que la PCRE et les règles assouplies de l’assurance-emploi encouragent bon nombre de travailleurs à ne pas reprendre le travail, alors que les employeurs attendant leur retour se font nombreux.
Nous croyons que cet enjeu doit être mis de l’avant durant cette campagne électorale. C’est pourquoi nous demandons aux partis fédéraux de prendre position en faveur de l’abolition de la PCRE et des assouplissements temporaires à l’assurance-emploi. L’analyse de la situation actuelle indique clairement que cette prestation n’est plus justifiée et que dans le contexte de relance économique que nous vivons présentement, cette mesure n’est tout simplement plus appropriée puisqu’elle crée un manque de travailleurs qui freine grandement la croissance économique de bien des entreprises.
Nous croyons que la fin de ces mesures permettra aux entreprises de pouvoir vivre pleinement la relance économique, de reprendre leur croissance et de pouvoir de nouveau assurer leur bon fonctionnement. Grâce à leur abolition, les entreprises pourront enfin reprendre leurs activités, le plus possible, en bénéficiant des effectifs nécessaires pour le faire.
Nous le répétons, la PCRE et les assouplissements à l’assurance-emploi étaient requises lorsque l’économie tournait au ralenti et qu’un nombre impressionnant de travailleurs se retrouvaient sans revenus. Cependant, il est de notre avis que ces mesures entrainent maintenant davantage d’effets négatifs que positifs et que, par conséquent, sa raison d’être n’est plus.
Steeve Lavoie
Président et Chef de la direction
Chambre de commerce et d’industrie de Québec (CCIQ)
Marjolaine de Sa
Directrice générale
Association hôtelière de la région de Québec (AHRQ)
Claudine Roy
Présidente du conseil d’administration
Association Restauration Québec (ARQ)
-30-
Alexandra Masson-Wong
Conseillère principale – contenu et médias
Chambre de commerce et d’industrie de Québec
Cell. : 418 558-5760 | amassonwong@cciquebec.ca