Québec doit embarquer dans le train… à grande vitesse

Franchir la distance Québec-Montréal en moins d’une heure trente, et ensuite se rendre de Montréal à Toronto en moins de trois heures, c’est ce que permettrait un train à grande vitesse (TGV).

Les gains en temps sont énormes et font une réelle différence en comparaison du transport ferroviaire actuel ou même du projet de train à grande fréquence (TGF) entre Québec et Windsor dont la vitesse est significativement moins élevée.

Le gouvernement fédéral a récemment clairement mentionné que le TGF pourrait comporter des tronçons à plus haute vitesse pouvant aller au-delà de 200 km/h si cela est rentable.

À cela nous répondons que les bénéfices pour la ville de Québec et même l’Est-du-Québec seraient significatifs, et aussi bien économiquement, environnementalement que socialement.

Pour nous, il ne fait aucun doute : Québec doit faire partie des tronçons à haute vitesse.

Réduire la distance

Québec, notre capitale nationale, est isolée des métropoles. Il faut reconnaitre que cela constitue un inconvénient important pour son économie et la mobilité des personnes.

Des études, dont une menée par la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), concluent par ailleurs que les régions métropolitaines plus petites reçoivent davantage de bénéfices d’un train rapide, car on les connecte à des villes et des bassins de population plus importants. Ainsi, une ville comme Québec dégagerait plus d’impacts par rapport à son économie.

Inclure Québec dans un projet de TGV permettrait de rapprocher bien sûr les consommateurs, dont les touristes, mais aussi de favoriser l’attraction et la rétention de la main-d’œuvre dans tous les secteurs d’activités.

Dans un contexte de plein emploi dans la région de Québec, cela rendrait la ville plus accessible et attrayante. Il s’agit d’une opportunité à saisir pour atténuer les impacts socioéconomiques du vieillissement démographique de Québec qui se situe parmi les plus importants au pays.

Ce projet porteur contribuerait de façon importante au recrutement des meilleurs talents de tous les secteurs, notamment académiques, scientifiques et culturels.

Un TGV constitue aussi un atout précieux pour maintenir et attirer des sièges sociaux à Québec qui génèrent d’importantes retombées économiques. Car si le train permet d’attirer des gens ici, il ouvre également une fenêtre vers les métropoles et le monde des affaires.

En parallèle, le TGV est une option confortable, rapide et efficace qui permettrait des gains environnementaux en faisant migrer une nouvelle clientèle vers cette option.

Un choix logique

Intégrer le tronçon Québec-Montréal dans un corridor de TGV est sans aucun doute l’une des actions les plus structurantes pour l’économie de notre région.

Tel que mentionné par le maire Bruno Marchand, « Québec a tout à gagner avec un TGV ».

Nous appelons donc le gouvernement fédéral à démontrer de la vision, de l’ambition et à porter son regard jusqu’à Québec pour le TGV.

Steeve Lavoie, Président et chef de la direction, Chambre de commerce et d’industrie de Québec

Alex Brisson, Président et chef de la direction, Norda Stelo

Jean-François Chalifoux, Président et chef de la direction, Beneva

Martin Cousineau, Président et chef de la direction, Lobe

Sophie D’Amours, Rectrice, Université Laval

Albert Falardeau, Président du conseil d’administration et Président, Familiprix

Geneviève Fortier, Chef de la direction, Promutuel

Bernard Labelle, Vice-président exécutif et Chef de la direction des Ressources humaines, CGI

Maxime Page, Président, Jeune Chambre de commerce de Québec

Nicholas-P. Pedneault, Président et chef de la direction, Congebec

Denis Ricard, Président et chef de la direction, iA Groupe financier

Martin Thériault, PDG et président du conseil, Previan

Claude-Antoine Tremblay, Vice-président, ressources humaines, Coveo