Québec, le 13 février 2025 – La Chambre de commerce et d’industrie du Grand Lévis (CCIGL) et la Chambre de commerce et d’industrie de Québec (CCIQ), partenaires de l’Alliance économique Lévis-Québec, s’unissent aujourd’hui pour exprimer leur vive préoccupation face à la décision du gouvernement du Québec de plafonner le nombre d’étudiants internationaux.
Les deux chambres, qui représentent ensemble plus de 5 000 membres et constituent la plus importante force économique de l’est du Québec, appuient fermement la position de l’Université Laval et de l’Université du Québec à Rimouski dans ce dossier stratégique pour l’attractivité économique de la Capitale-Nationale comme de Chaudière-Appalaches.
Une décision contradictoire aux intérêts économiques régionaux
« Cette décision nous apparaît en contradiction directe avec les intérêts économiques de nos deux régions qui comptent actuellement plus de 13 000 postes vacants. Le gouvernement doit cesser d’appliquer des solutions mur à mur pour l’ensemble du Québec alors que la réalité et les besoins des régions diffèrent grandement de ceux de la région métropolitaine de Montréal », soulignent d’une même voix Marie-Josée Morency, présidente-directrice générale de la CCIGL, et Frédérik Boisvert, président et chef de la direction de la CCIQ.
La région métropolitaine de Québec accueille chaque année environ 7 000 étudiants internationaux, soit à peine 10% du contingent provincial. Cette proportion, bien qu’en ligne avec son poids démographique, demeure insuffisante au regard des besoins croissants du marché du travail et de la contribution essentielle de ces étudiants aux secteurs en forte demande comme les sciences, le génie, l’administration et les sciences de la santé. Près de 60% d’entre eux sont inscrits aux cycles supérieurs, jouant ainsi un rôle névralgique dans la recherche et l’innovation
Des retombées économiques et une réponse à la pénurie de main-d’œuvre
« Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre et face à un taux de vieillissement de la population parmi les plus élevés au Canada, ces étudiants internationaux sont une ressource précieuse pour nos entreprises « , rappelle Mme Morency. Elle souligne que 80% d’entre eux ont le français comme langue d’usage, s’intégrant ainsi naturellement à notre société.
Leur impact économique est considérable. Chaque étudiant international injecte en moyenne 47 000$ annuellement dans l’économie locale, générant des retombées de l’ordre de 300 millions de dollars par année pour la grande région métropolitaine de Québec. Une fois diplômés, ceux qui choisissent de demeurer au Québec occupent des emplois spécialisés dont la rémunération est bien supérieure au revenu moyen québécois (64 900$ pour un baccalauréat, 79 500$ pour une maîtrise et 90 600$ pour un doctorat).
« Alors que près de 5 000 entreprises de notre région changeront de mains dans les prochaines années, ces diplômés, avec leur expertise et leur esprit entrepreneurial, représentent une relève précieuse pour notre communauté d’affaires. Les régions ne peuvent se permettre de perdre cet apport de talents hautement qualifiés », ajoute M. Boisvert.
Un changement de cap incohérent avec la planification gouvernementale
Dans sa planification stratégique 2023-2027, le ministère de l’Enseignement supérieur stipulait que l’attraction d’étudiants internationaux dans les universités francophones du Québec constituait une priorité gouvernementale.
« Nous comprenons mal ce changement radical du tout au tout de la part du gouvernement. Nous avons fait de l’immigration l’une de nos cinq priorités régionales. Réduire le nombre d’étudiants internationaux risque de freiner notre élan économique et de fragiliser notre capacité à innover », concluent Mme Morency et M. Boisvert.
Les deux chambres de commerce, dans l’esprit de collaboration qui caractérise l’Alliance économique Lévis-Québec, demandent donc au gouvernement de reconsidérer sa position et d’adopter une approche régionalisée qui tienne compte des réalités économiques propres à chaque territoire. L’enjeu du recrutement d’une main-d’oeuvre qualifiée est crucial pour la vitalité économique et sociale de notre région.
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Sources :
Marie-Josée Morency
Présidente-directrice générale
Chambre de commerce et d’industrie du Grand Lévis
Frédérik Boisvert
Président et chef de la direction
Chambre de commerce et d’industrie de Québec
Renseignements :
Chambre de commerce et d’industrie du Grand Lévis
Lanie Dufour
ldufour@catapultecommunication.com
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Chambre de commerce et d’industrie de Québec
Alexandra Masson-Wong
418 558-5760