Déjeuner-causerie avec Martin Enault

Il n’a rien de mal à se sentir mal.

La santé mentale et la beauté de sa complexité étaient le sujet principal du premier Déjeuner-Causerie de la Chambre de commerce et d’industrie de Québec de l’année. Martin Enault, un entrepreneur accompli a abordé sans tabou sa propre situation dans le but d’ouvrir les portes au dialogue et de mettre de l’avant-plan un sujet trop souvent mis au rancart.  

« La santé mentale forge la personne que vous êtes aujourd’hui »

C’est sur ces paroles que M.Enault a démarré son intervention lors de l’évènement virtuel. Selon lui, les entrepreneurs apprennent plus par leurs échecs, alors que cela ne devrait pas être un passage obligé. Bien qu’il acquiesce, que les erreurs peuvent aider a orienté des prochaines actions, les entrepreneurs ne devraient pas avoir à atteindre le fond du baril avant de pouvoir se redresser.

« On ne devrait pas avoir à tomber avant de se relever. On doit s’éduquer et s’équiper pour que collectivement ont s’empêchent de tomber. La santé mentale, il faut en parler » – Martin Enault.

La santé mentale en entreprise

Selon le conférencier et entrepreneur, la société actuelle a établi des barèmes très inhumains qui s’appliquent à des situations plus qu’humaines. Il cite par exemple les trop courts congés lors du décès d’un proche qui signifient un retour au travail alors que l’employé est encore fragile. Il explique également que les réalités ne sont pas adaptées aux réels besoins des familles monoparentales par exemple.

« Laisser le choix aux employés de bâtir leurs propres horaires peut parfois être plus bénéfique pour l’entreprise. Les gens vont prendre le temps de travailler dans leurs temps libres où ils seront complètement impliqués dans leur travail au lieu d’être constamment à la course. »

La meilleure solution, si vous êtes un dirigeant d’entreprise, c’est d’être à l’écoute des besoins de ses employés et faire preuve de flexibilité. M.Enault souligne une erreur parfois trop courante lorsque les entrepreneurs imposent des mesures de repos ou de sports à leurs employés. « Ce n’est pas parce qu’on offre un cours de yoga, ou un moment pour le gym à nos employés que c’est ce qu’ils veulent. Ce ne sont pas de mauvaises intentions, mais encore une fois l’écoute est primordiale », explique-t-il.

Il ne faut jamais oublier que le patron est un modèle et un exemple pour ses employés. S’il prend des vacances, les employés seront moins gênés d’en demander. Si le patron fait place à la créativité, les gens suivront. Les gestionnaires doivent être à l’écoute et impliquer leur équipe. Ils vous diront à ce moment ce qui les aide.

L’importance de la créativité

Au cours de son parcours, Martin Enault a appris à développer le concept de la créativité qui est à la base de la santé mentale. Selon lui, la société gruge tranquillement la créativité et c’est là que ça vient affecter la santé mentale en se sentant trop pris dans un même moule. Il ajoute également que c’est la même chose pour le racisme, le sexisme, l’hypersexualisation que l’on voit trop souvent dans les derniers temps. Des phénomènes qui empêchent les gens de se laisser aller.

« On regarde dans une boite avec les mêmes quatre côtés au lieu de regarder une feuille blanche. » – Martin Enault

Si un proche semble être en détresse, il ne sert à rien de pousser et de lui imposer de l’aide. Chez les gens qui souffrent, il n’existe pas de solution maître. Il faut savoir en parler aux bonnes personnes tout en étant honnête sur nos attentes dans notre entourage.

Pour des questions ou savoir quoi faire dans une situation, il existe des ressources qu’il ne faut pas hésiter à utiliser.

Pour revoir la conférence de Martin Enault, cliquez ici