Le dernier rapport du Centre sur la productivité et la prospérité de HEC Montréal est sans appel: le Québec accuse un retard économique inquiétant. Notre productivité accuse un retard de 18,80$ par heure travaillée par rapport à la moyenne des pays membres de l’OCDE.
Ce retard n’est pas seulement un défi économique: c’est une urgence nationale qui met en péril notre niveau de vie et, à terme, notre souveraineté économique. Classé 16e sur 19 économies avancées, le Québec se trouve dans une position difficile pour une société qui investit autant dans ses services publics.
Nos familles voient concrètement la différence: 12 000$ de moins par habitant en niveau de vie comparativement à la moyenne de l’OCDE. Même les contribuables les plus fortunés accusent un retard de 25% face à leurs homologues internationaux. Comment financer nos ambitions sociales avec une économie qui fonctionne à mi-régime?
Cette nécessaire transformation est à notre portée, mais seulement si nous agissons rapidement. L’intelligence artificielle s’impose comme notre meilleur égalisateur technologique. Les chiffres sont éloquents: 81% des entreprises ayant adopté l’IA générative constatent une hausse de la productivité, contre seulement 42% chez les entreprises plus hésitantes. Dans le secteur manufacturier, le Québec a déjà réduit de moitié son écart avec l’Ontario grâce à la numérisation.
Les PME québécoises qui intègrent l’IA libèrent leurs employés des tâches administratives routinières, accélèrent leurs décisions et baissent leurs coûts. En contexte de pénurie de main-d’œuvre, l’IA permet de faire plus avec moins, exactement ce qu’il nous faut.
Prenons l’exemple d’une PME de services-conseils: en automatisant […]
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Chronique de Frédérik Boisvert, président et chef de la direction de la Chambre de commerce et d’industrie de Québec.
